Ottawa, le 14 mai 2021
Hébergement femmes Canada (HFC), Transition House Association of Nova Scotia (THANS) et Be the Peace Institute (BTPI) se réjouissent de participer en coalition à l’important travail de la Commission sur les pertes massives.
Hier, la Commission a publié sa décision accordant aux trois organisations le droit de participer aux travaux de l’enquête. Dans sa décision, la Commission a accordé des droits de participation à des individus, y compris les plus affectées (comme les familles des victimes) et à des organisations de défense des victimes, de santé, d’armes à feu, de justice et liées à la police, ainsi qu’à d’autres organisations basées sur le genre.
La Commission des pertes massives a été créée conjointement par le gouvernement fédéral et celui de la Nouvelle-Écosse à la fin du mois d’octobre 2020, afin d’enquêter sur les pertes massives qui ont eu lieu pendant 13 heures en avril 2020 en Nouvelle-Écosse. Le soir du 18 avril 2020, alors que le pays était sous confinement pandémique d’un océan à l’autre, un homme s’est lancé dans une folie meurtrière qui a commencé par une attaque violente contre sa compagne dans leur chalet de Portapique. Lorsqu’il a finalement été arrêté par la GRC, il avait tué 22 personnes, ce qui en fait l’attaque la plus meurtrière de l’histoire récente du Canada.
La Commission a reçu un large mandat pour enquêter sur ce qui s’est passé et formuler des conclusions sur les causes, le contexte et les circonstances qui ont donné lieu à ces pertes massives. La Commission produira un rapport d’ici novembre 2022, dans lequel elle présentera les leçons retenues et formulera des recommandations qui pourraient contribuer à prévenir des incidents similaires. Les décrets établissant la Commission exigent spécifiquement qu’elle examine les questions liées aux événements, notamment:
- Le rôle de la violence fondée sur le genre et de la violence conjugale;
- L’accès aux armes à feu;
- Les interactions antérieures et le lien entre l’agresseur et les services policiers et sociaux;
- Les actions de la police;
- Les communications avec la population pendant et après l’événement;
- Les communications entre les organismes d’application de la loi et les autres services et au sein de ceux-ci;
- Les politiques, procédures et formations des services de police.
Les trois organisations, HFC, THANS et BtPI, ont un intérêt direct et substantiel dans plusieurs des questions identifiées dans le mandat de la Commission, y compris le rôle de la violence fondée sur le genre et de la violence entre partenaires intimes, l’accès aux armes à feu, les actions de la police, et les politiques, procédures et formations de la police.
« Nous apprécions l’occasion de mettre à profit notre expertise et notre perspective pancanadienne pour aider la Commission à donner un sens au rôle de la violence fondée sur le genre et de la violence entre partenaires intimes, de l’accès aux armes à feu et des questions propres à la police dans les attaques d’avril 2020 », déclare Lise Martin, directrice générale d’Hébergement femmes Canada. « Nous appliquerons une optique féministe intersectionnelle à notre travail, en coalition avec THANS et Be the Peace Institute. Nous espérons contribuer à souligner l’importance d’aborder la violence fondée sur le genre non seulement comme un problème interpersonnel, mais aussi comme une question d’équité. Cette violence est à la fois une cause et un effet de l’inégalité des femmes ».
« L’annonce d’aujourd’hui concernant la participation à la Commission des pertes massives constitue une étape importante dans la recherche de réponses pour la population de la Nouvelle-Écosse et celle du Canada à la suite des événements tragiques des 18 et 19 avril 2020 », déclare Emily Stewart, directrice générale de Third Place en Nouvelle-Écosse, membre de THANS. « L’inclusion de THANS apportera une solide connaissance de la violence fondée sur le genre et de la violence conjugale assortie d’une expertise et d’une perspective locales tout au long du processus. Nos organisations membres ont des décennies d’expérience de travail direct avec les victimes et les fournisseurs de services dans les communautés rurales de la province et sont bien au fait des obstacles et des défis existants. En travaillant ensemble, nous aurons l’occasion d’examiner de manière critique les facteurs sociaux et systémiques sous un angle féministe intersectionnel ».
« Be the Peace Institute apprécie beaucoup cette occasion de faire valoir des perspectives, de concert avec nos estimées collègues de la coalition, sur le rôle de la misogynie et de la violence fondée sur le genre en tant qu’idéologies qui sous-tendent souvent les massacres », déclare Sue Bookchin, directrice générale de l’Institut. « Cette situation met en danger la sécurité publique de toute la population ».
Hébergement femmes Canada sera représentée par Megan Stephens, une avocate plaidante expérimentée, dont la pratique du droit est axée sur la défense des droits des femmes dans le système judiciaire. La Transition House Association of Nova Scotia sera représentée par le cabinet Hicks LeMoine.
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Pour les demandes des médias, contactez:
Chez Hébergement femmes Canada:
Kaitlin Bardswich, gestionnaire communications et développement
kbardswich@endvaw.ca
Hébergement femmes Canada regroupe 14 organisations provinciales et territoriales de maisons d’hébergement et soutient les plus de 550 maisons à travers le pays qui servent les femmes et les enfants qui fuient la violence. Si vous ou une personne que vous connaissez êtes victime de violence, vous pouvez trouver la maison d’hébergement la plus proche et sa ligne d’écoute téléphonique sur le site www.hebergementfemmes.ca.
Chez THANS:
Shiva Nourpanah, coordinatrice provinciale
coordinator@thans.ca
Fondée en 1989, Transition House Association of Nova Scotia représente 11 organisations membres qui offrent des services de crise et de transition pour les femmes et leurs enfants qui subissent la violence et l’abus.
Chez BTPI:
Sue Bookchin, directrice générale
sue@bethepeace.ca
Be the Peace Institute est un organisme à but non lucratif basé en région rurale de la Nouvelle-Écosse, dont le mandat consiste à s’attaquer aux racines et aux conséquences de la violence fondée sur le genre, tout en œuvrant au changement social et systémique nécessaire pour assurer l’équité entre les sexes et la justice sociale.