Le 6 décembre 2022 — Alors que nous observons les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre et la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence à l’égard des femmes, nous apprenons des nouvelles tragiques suite à l’annonce de l’inculpation d’un tueur en série présumé lié à l’idéologie de la suprématie blanche dans le cadre du meurtre de quatre femmes autochtones. Cela nous rappelle que les mesures urgentes que réclament depuis longtemps les femmes, les familles et les communautés autochtones n’ont pas encore été prises pour lutter contre le génocide des femmes autochtones, ainsi que des filles, des personnes bispirituelles et des personnes d’une diversité de genres.
En tant qu’organisations militant contre la violence faite aux femmes, aux filles, aux personnes bispirituelles et aux personnes d’une diversité de genres, nous sommes solidaires des familles et des proches de Marcedes Myran et de Morgan Harris, toutes deux de la Première Nation de Long Plain, de Rebecca Contois de la Première Nation de Crane River, et d’une quatrième femme, surnomée «Buffalo Woman». Nous présentons nos condoléances à celles et ceux qui pleurent leur perte à Winnipeg, territoire du Traité no. 1, les terres traditionnelles des Anishinaabe (Ojibway), des Ininew (Cris), des Oji-Cris, des Dénés et des Dakotas, et la patrie de la nation métisse. Nous réitérons les appels lancés par les militant·e·s et les organisations autochtones pour que des mesures immédiates et concrètes soient prises afin de mettre en oeuvre les 231 appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ disparues et assassinées et les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Nous nous engageons à refléter dans notre propre travail ce besoin urgent d’action centré sur la vie des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones.