7 mars 2022
Le mois dernier, le 22 février, la Commission des pertes massives a entamé ses travaux publics. Comme indiqué sur son site Web, il s’agit d’une «Commission indépendante mise sur pied pour examiner les incidents des 18 et 19 avril 2020 qui ont mené à des pertes massives en Nouvelle-Écosse et fournir des recommandations concrètes pour assurer la sécurité des collectivités à l’avenir».
Dans la soirée du 18 avril 2020, alors que le pays était sous confinement pandémique d’un océan à l’autre, un homme* s’est lancé dans une folie meurtrière qui a commencé par une violente attaque contre sa compagne dans leur chalet de Portapique, en Nouvelle-Écosse. Lorsqu’il a finalement été arrêté par la GRC, il avait tué 22 personnes, ce qui en fait l’attaque la plus meurtrière de l’histoire canadienne récente.
Les deuxième et troisième attaques plus meurtrières comportaient également des éléments de misogynie et de violence faite aux femmes. Dans le massacre de Montréal en 1989, l’auteur visait explicitement les femmes et les «féministes». Dans l’attaque de la fourgonnette de Toronto, il y a presque deux ans jour pour jour depuis le massacre en Nouvelle-Écosse, l’auteur était impliqué dans le mouvement incel et l’a affirmé sur les médias sociaux peu avant de commettre son crime.
Pour les personnes qui travaillent à l’élimination de la violence faite aux femmes, il n’est pas surprenant que l’auteur de l’attaque ait eu des antécédents de VFF et que sa partenaire actuelle ait également été victime – mais ait survécu – lors de l’attaque, car la majorité des fusillades de masse aux États-Unis impliquent des violences à l’égard d’une partenaire féminine actuelle ou ancienne.
C’est l’une des raisons pour lesquelles Hébergement femmes Canada participe activement à la Commission des pertes massives et sera représentée par Megan Stephens, une avocate plaidante expérimentée, dont la pratique est axée sur la défense des droits des femmes dans le système judiciaire.
Dans le cadre de sa participation, HFC s’appuiera sur ses recherches, le partage des connaissances et les idées et l’expertise de ses membres pour contribuer à plusieurs aspects du mandat de la Commission. HFC possède des connaissances et une expertise dans plusieurs domaines du mandat de la Commission, y compris l’invitation à examiner les questions liées aux causes, au contexte et aux circonstances qui ont donné lieu aux pertes massives d’avril 2020, comme le rôle de la violence fondée sur le genre et de la violence entre partenaires intimes, l’accès aux armes à feu, les actions de la police et les politiques, procédures et formations de la police.
Bien qu’HFC travaille en étroite collaboration avec les prestataires de services de première ligne, nous ne sommes pas directement engagées dans la prestation de services. HFC est donc particulièrement bien placée pour parler ouvertement et franchement des problèmes systémiques dans les réponses de la police à la violence conjugale et à la VPI, sans se préoccuper de la manière dont cela pourrait affecter les relations de travail avec les forces de police locales. HFC peut également aider la Commission à comprendre les liens entre l’accès aux armes à feu et la violence fondée sur le genre – et comment ces liens peuvent être particulièrement dangereux dans les communautés rurales.
HFC établira également des liens entre le travail de la Commission et notre implication dans le développement du Plan d’action national du Canada sur la violence fondée sur le genre, y compris la manière dont les recommandations de la Commission pourraient s’aligner sur le PAN. Cela permettrait à la fois d’éviter la duplication des travaux de la Commission et de renforcer ses recommandations, augmentant ainsi la probabilité de leur mise en œuvre par les gouvernements fédéral et provinciaux.
Nous reconnaissons la portée et l’impact de ces tragédies sur les familles, leurs communautés et le pays dans son ensemble. Tant que nous ne reconnaîtrons pas le rôle que la misogynie et la VFF ont joué dans cette tragédie, nous ne pourrons pas en empêcher d’autres.
HFC produira plusieurs blogs sur la Commission des pertes massives au cours des six prochains mois, en particulier lorsque nous interviendrons directement et lorsque la Commission examinera les rôles de la violence familiale et de la violence fondée sur le genre dans les attaques. Les travaux publics de la Commission dureront jusqu’à l’été 2022, et la date de publication du rapport final est prévue pour novembre 2022.
* veuillez noter que nous ne nommerons pas l’auteur de la fusillade de masse en Nouvelle-Écosse dans nos communications
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