5 juin 2024 – Aujourd’hui, le projet Sécurité technologique Canada d’Hébergement femmes Canada (HFC) a publié deux rapports sur l’impact et la prévalence de la violence fondée sur le genre facilitée par la technologie (VFGFT). Partout au Canada, la technologie est utilisée à mauvais escient par les auteurs de violence pour causer préjudice aux femmes, aux filles et aux personnes d’une diversité de genre.

Réflexions de la violence fondée sur le genre facilitée par la technologie: Enquête sur le personnel des maisons d’hébergement au Canada montre que 95% du personnel des maisons d’hébergement (MH) déclare avoir travaillé avec une survivante ayant été victime de VFGFT. Les types de violence les plus fréquemment facilités par la technologie sont le harcèlement, suivi de près par les menaces et la géolocalisation.

«La violence facilitée par la technologie a un impact profond sur la vie des survivantes», affirme Rhiannon Wong, responsable du projet Sécurité technologique Canada chez HFC. «Outre les mauvais traitements infligés en permanence, cette violence affecte également l’accès des survivantes aux services, aux liens sociaux, au logement, à l’emploi et à l’aide en cas de violence conjugale et sexuelle.»

Le rapport contient des informations sur la prévalence et les formes de violence, la technologie et les dispositifs utilisés, les obstacles à la lutte contre cette violence, les lacunes en matière de connaissances et des recommandations à l’intention des entreprises, des gouvernements, de la police et des acteurs du système judiciaire, ainsi que du personnel et des organisations de première ligne.

Comment les fournisseurs de téléphonie mobile du Canada peuvent-ils contribuer à mettre fin à VFGFT? examine comment les politiques et les pratiques de Bell, Rogers et TELUS créent des obstacles pour les survivantes de VFG et peuvent avoir un impact direct sur leur vie privée et leur sécurité. Ce rapport aborde deux enjeux clés de politiques et de pratiques que les survivantes et le personnel de première ligne ont identifiés dans le secteur des télécommunications: le coût du changement de numéro de téléphone et la difficulté de quitter un plan familial partagé.

«Notre équipe a contacté plusieurs personnes du service clientèle des trois entreprises», révèle Leah Stuart-Sheppard, codirectrice générale par intérim d’HFC. «Dans les trois entreprises, nous avons constaté des problèmes d’accès, d’incohérence, de coût, d’obligation pour les survivantes d’impliquer l’agresseur dans la séparation d’un plan partagé, et d’obligation de vérification de crédit pour ouvrir de nouveaux comptes.»

Le rapport souligne les problèmes rencontrés auprès de chacune des trois entreprises et leur recommande d’améliorer les politiques et l’expérience des victimes de violence conjugale et de VFGFT qui tentent de changer de numéro de téléphone ou de sortir d’un plan/compte partagé. Bell, Rogers et TELUS ont reçu une copie de ce document avant sa publication; leurs réponses sont disponibles en annexe du rapport.

Nous vous invitons aujourd’hui, le 5 juin, à 10h HP / 13h HE sur Zoom pour prendre connaissance des principales conclusions des deux rapports, poser des questions et en apprendre plus quant aux impacts de la VFGFT sur les survivantes dans tout le pays. Nous présenterons également une démonstration des deux nouveaux outils en ligne de Sécurité technologique Canada: Outil numérique en cas de rupture et Outil de technologie domestique. L’événement se déroule en anglais, mais les questions peuvent être posées en anglais ou en français.

Le projet Sécurité technologique d’Hébergement femmes Canada vise à susciter un changement systémique sur l’enjeu de la VFGFT en dotant le personnel antiviolence des connaissances et des ressources nécessaires pour aider les femmes, les enfants et les personnes d’une diversité de genre à faire face à la VFGFT. La VFGFT fait partie d’un continuum de violence qui peut se produire à la fois en ligne et en personne. Il s’agit de tout acte violent ou abusif, notamment la violence conjugale, le harcèlement, la traque, les agressions sexuelles, l’usurpation d’identité, l’extorsion et le fait de filmer et de partager des images intimes sans consentement, commis par le biais d’appareils technologiques, d’espaces numériques et d’applis.

– 30 –

Pour les demandes des médias, veuillez contacter:
Kaitlin Geiger Bardswich
co-Directrice générale par intérim
Directrice communications, développement et subventions
kbardswich(a)endvaw.ca

Hébergement femmes Canada regroupe 16 organisations provinciales et territoriales et soutient plus de 600 maisons d’hébergement à travers le pays pour les femmes et les enfants fuyant la violence. Si vous ou une personne de votre entourage subissez la violence, vous trouverez la maison d’hébergement la plus proche de chez vous et sa ligne d’écoute téléphonique sur www.hebergementfemmes.ca. Visitez www.securitetech.ca pour des informations et des ressources sur la violence facilitée par la technologie, la planification de la sécurité technologique et la préservation des preuves numériques.