Ottawa, le 25 novembre 2020
Aujourd’hui, Hébergement femmes Canada (HFC) a publié Les maisons s’expriment 2020: L’impact de la COVID-19 sur les maisons d’hébergement pour femmes. La majorité d’entre elles ont signalé une diminution des appels de crise et des demandes d’admission au cours des trois premiers mois de la pandémie, tandis qu’un pourcentage similaire a connu une augmentation de ces appels et demandes lorsque les mesures de confinement se sont relâchées. Une maison d’hébergement sur deux (52%) a constaté une augmentation de la gravité de la violence subie par les femmes qu’elles desservent.
«Ces résultats ont confirmé ce que nous avons entendu de façon anecdotique de la part de maisons d’hébergement partout au pays depuis mars», a déclaré Lise Martin, directrice générale d’Hébergement femmes Canada. «Nous savions que les femmes éprouvaient des difficultés à contacter les maisons lorsqu’elles étaient isolées chez elles avec leur agresseur. Les demandes – en matière de capacité d’accueil et de gestion de cas de violence plus graves – ne font qu’augmenter à mesure que la pandémie se poursuit».
Les commentaires ont révélé des tendances inquiétantes constatées par les intervenantes de première ligne en matière de violence, notamment une augmentation des agressions physiques (en particulier les coups de couteau, les étranglements et les fractures), des confinements forcés, des violences sexuelles, des abus émotionnels et financiers, des instances de traite des êtres humains et une fréquence globalement plus élevée des violences sous toutes leurs formes.
Les résultats ont démontré que les agresseurs ont utilisé la pandémie elle-même comme stratégie pour maltraiter et contrôler davantage les femmes confinées à la maison en raison des restrictions imposées par la COVID 19. «L’isolement est le rêve de l’abuseur», dit Mme Martin. «Les maisons d’hébergement ont vu un plus grand nombre de survivantes témoigner de comportements contrôlants et de contrôle cohésif. Les consignes gouvernementales de rester à la maison ont rendu par inadvertance les choses pires pour les femmes, avec certains abuseurs menaçant même de donner le Covid aux femmes ou à leurs enfants».
Ce numéro spécial d’HFC comprend de l’information sur la capacité d’accueil, l’impact de la COVID‑19 sur le travail des maisons, la manière dont elles se sont adaptées et les mesures qu’elles prévoient maintenir après la pandémie. Les réponses proviennent de toutes les provinces et tous les territoires, de zones urbains et rurales, et de maisons d’hébergement autochtones (Premières nations, métisses, inuites).
Pour les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe, HFC s’associe à Twitter Canada afin que toutes les femmes au pays sachent qu’elles peuvent trouver de l’aide. À partir de cette semaine, si quelqu’un recherche des mots-clés relatifs à la violence conjugale et à la violence faite aux femmes (VFF), un message apparait les informant que si eux-mêmes ou une personne de leur entourage subit la violence, il est possible de joindre une maison d’hébergement 24/7 en utilisant la carte interactive d’HFC à hebergementfemmes.ca.
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Pour les demandes des médias, contacter:
Lise Martin, directrice générale
lmartin@endvaw.ca
Hébergement femmes Canada rassemble 14 organisations provinciales et territoriales de maisons d’hébergement et soutient les plus de 550 maisons d’hébergement pour femmes et enfants fuyant la violence de tout le pays. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez subit de la violence, vous trouverez la maison d’hébergement la plus proche de chez-vous et sa ligne d’urgence sur le site hebergementfemmes.ca.