Ottawa, 25 septembre 2019
Aujourd’hui, Hébergement femmes Canada (HFC) rend public «Vers une vie libre de violence : Maisons d’hébergement de deuxième étape au Canada». Ce nouveau rapport illustre le travail important qu’effectuent les maisons d’hébergement de deuxième étape en aidant les femmes et leurs enfants à réaliser la transition vers des vies libres de violence. La vaste majorité d’entre elles doivent cependant le faire avec des ressources financières de plus en plus réduites.
«La date de publication du présent rapport est particulièrement cruciale, à quelques semaines de la prochaine élection fédérale», déclare Lise Martin, directrice générale d’Hébergement femmes Canada. «La violence faite aux femmes n’est pas un enjeu partisan et chaque parti politique devrait aborder la VFF dans sa plateforme. Nous demandons à tous les partis fédéraux de s’engager envers la mise en œuvre d’un Plan d’action national sur la violence faite aux femmes.»
Les maisons d’hébergement de deuxième étape offrent un hébergement à moyen terme aux femmes qui ont besoin de sécurité et de soutien sur une base continue. Dans le contexte de la crise du logement abordable au Canada, elles viennent pallier au manque de logements en offrant aux femmes plus de temps pour guérir de leurs traumatismes, obtenir le soutien d’intervenantes, et développer une communauté. Elles offrent aussi une protection additionnelle dans le cas des survivantes à risque accru de violence.
Au Canada, une femme est tuée tous les 2,5 jours, dont la moitié par un ex partenaire intime ou un partenaire actuel. «Les maisons de deuxième étape dispensent aux femmes et à leurs enfants fuyant la violence des services qui peuvent sauver des vies», selon Gaëlle Fedida, membre du conseil d’administration d’HFC et coordonnatrice provinciale de L’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. «Au Québec, nous évaluons systématiquement le risque d’homicide post-séparation à l’admission».
Toutefois, les maisons de deuxième étape ne sont pas financées adéquatement pour effectuer leur travail et sauver des vies. La vaste majorité (80%) ont indiqué que l’insuffisance du financement représentait pour elles un «enjeu majeur». En Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador, les maisons de deuxième étape ne reçoivent aucun financement gouvernemental provincial. Il n’y a pas de maisons de deuxième étape au Nunavut, une région du pays où les taux de violence faite aux femmes sont parmi les plus élevés et où la pénurie de logements est la plus aigüe. Il manque également de maisons d’hébergement de deuxième étape et de soutiens dans les régions rurales, de même que de maisons autochtones à l’intérieur et l’extérieur des réserves des Premières nations.
Le présent rapport se fonde sur les données d’un sondage mené en 2017-2018, la première enquête pancanadienne en son genre développée par et pour le secteur de l’hébergement. Dans l’ensemble, 401 maisons d’hébergement pour femmes violentées et maisons de deuxième étape y ont participé, un taux de réponse de plus de 78%, incluant des réponses de chaque province et territoire, de régions rurales, isolées et nordiques et de maisons autochtones.
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Pour les questions des médias:
Lise Martin, Directrice générale
613.680.5119 / lmartin@endvaw.ca
Hébergement femmes Canada rassemble 14 associations provinciales et territoriales de maisons d’hébergement. Nous présentons une voix unifiée en vue de collaborer, éduquer et innover en faveur d’un changement systémique qui mettra fin à la violence faite aux femmes, faisant du Canada un modèle de sécurité dans le monde.