Le Réseau canadien des maisons d’hébergement pour femmes (RCMHF) applaudit la décision du gouvernement d’investir 89,9 millions sur deux ans pour la construction et la rénovation de maisons d’hébergement. Pour les plus de 400 membres du Réseau, cet investissement sans précédent est le bienvenu. Au cours des 20 dernières années, le financement pour la rénovation et la construction des maisons d’hébergement n’a pas suivi le rythme de la croissance démographique du Canada. Construites dans les années 1970 et 1980, les maisons existantes ont grandement besoin de réparations et de rénovations pour répondre aux besoins des femmes – notamment les femmes en situation de handicap qui sont surreprésentées parmi celles qui subissent la violence.
Le gouvernement fédéral a indiqué que les provinces et territoires ne seraient pas obligés de verser une contribution équivalente aux investissements. Il est implicite que ce sont les provinces et territoires devront défrayer les coûts de fonctionnement des maisons d’hébergement. Contrairement aux coûts uniques associés à la création de nouveaux espaces, leur fonctionnement quotidien est une dépense permanente.
Lise Martin, directrice générale du RCMHF a déclaré, «Dans notre plus récent sondage, plus de 60% des travailleuses en maison d’hébergement nous ont dit avoir dû compter sur des dons alimentaires au cours des derniers six mois. Bon nombre peinent à faire face à la hausse des coûts et la plupart n’ont pas vu leur budget de fonctionnement augmenter depuis au moins dix ans.» Depuis leur création dans les années 1970, les maisons d’hébergement sont devenues beaucoup plus qu’un endroit sécuritaire où se réfugier. En fait, pour chaque femme hébergée, cinq femmes additionnelles ont recours aux services fournis par les travailleuses, notamment la préparation de plans de sécurité, des services de counseling et de défense de droits et des programmes pour enfants.
Le RCMHF félicite également le gouvernement pour son investissement dans le logement social, un autre domaine trop longtemps négligé et qui a causé bien des problèmes. Dans de récents sondages, quand on a demandé aux travailleuses en maisons d’hébergement de nommer une seule mesure qui pourrait améliorer a vie des femmes et des enfants fuyant la violence, elles ont très fréquemment cité l’accès à un logement sécuritaire, accessible et abordable. «Nous allons veiller à nous assurer que les investissements dans le logement répondent aux besoins des femmes fuyant la violence et d’une coordination entre le secteur des maisons d’hébergement et celui du logement», ajoute Lise Martin.
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Lise Martin
Directrice générale
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AU SUJET DU RÉSEAU CANADIEN DES MAISONS D’HÉBERGEMENT POUR FEMMES
Le Réseau rassemble 13 regroupements provinciaux et territoriaux de maisons d’hébergement. Il présente une voix unifiée en vue de collaborer, éduquer et innover pour obtenir les changements systémiques qui vont mettre fin à la violence faite aux femmes, faisant du Canada un modèle international en matière de sécurité.