Ottawa, le 23 novembre 2017 – Hébergement femmes Canada (HFC) accueille avec plaisir l’annonce de la Stratégie nationale sur le logement du gouvernement qui s’engage à investir à hauteur d’au moins 25% pour soutenir des projets ciblant les besoins particuliers des femmes et des filles.
« Le manque d’accès à des logements sûrs et abordables a toujours été un obstacle de taille pour les femmes qui fuient la violence, » déclare Lise Martin, directrice générale d’Hébergement femmes Canada. « Les programmes inclus dans la Stratégie ont le potentiel de faire une différence importante dans la vie de ces femmes. La réussite dépendra en grande partie de la répercussion à tous les paliers locaux, là où se concrétisera l’essentiel de la livraison des services, d’une approche féministe intersectionnelle. »
Le leadership fédéral dans le domaine du logement s’est gravement érodé au cours des 25 dernières années. L’inclusion, dans la stratégie, de lois et de mécanismes de reddition de compte sont clés pour garantir son impact durable à long terme sur les milliers de femmes qui sont sans abri ou qui vivent dans des conditions inférieures aux normes.
Les membres d’Hébergement femmes Canada ont recommandé la mise en place d’un programme fédéral voué à l’amélioration des maisons d’hébergement pour femmes. Ce programme devrait avoir la capacité de remédier à l’état de délabrement de plusieurs maisons d’hébergement au pays et de hausser le nombre de maisons accessibles aux femmes et enfants en situation de handicap, particulièrement dans les régions rurales, isolées et nordiques, ainsi qu’aux maisons qui répondent aux besoins des femmes autochtones. « Le montant d’argent neuf affecté à des espaces d’hébergement, environ 120 millions sur dix ans, devra être distribué selon un modèle d’équité. Nous espérons travailler très bientôt au développement de modèles en partenariat avec la SCHL, » déclare Manon Monastesse, coprésidente d’HFC.
La prestation de logement transférable annoncée devrait, en théorie, permettre aux bénéficiaires de choisir l’endroit où elles vont vivre. « Nos données montrent qu’un important pourcentage de femmes fuyant la violence déménagent dans une autre province. Ces femmes ont donc besoin de prestations pouvant être transférées entre les provinces, et le programme devra également offrir des options à celles qui font face à des obstacles pour accéder à des logements sociaux dans leur province, » selon Jan Reimer, coprésidente d’HFC. « Étant donné les besoins urgents des femmes qui quittent des situations de violence, nous exhortons le gouvernement à amorcer la mise en œuvre de la prestation de logement transférable dès le prochain exercice financier. »
Présentement, les maisons d’hébergement de deuxième étape au Canada ne peuvent pas répondre adéquatement aux besoins des femmes. L’augmentation du nombre de maisons de deuxième étape par le biais du Fonds de co-investissement aura un véritable impact sur les problèmes de surcapacité dans les refuges d’urgence. Après une période de résidence dans une maison d’hébergement d’urgence pouvant varier de trois semaines à trois mois, plusieurs femmes ont besoin de la sécurité et des services psychosociaux disponibles dans les maisons d’hébergement de deuxième étape.
Nous espérons beaucoup d’un dialogue continu avec le gouvernement en vue de nous assurer que les femmes les plus vulnérables au Canada puissent vraiment profiter de la Stratégie nationale sur le logement.
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Lise Martin / directrice générale
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Hébergement femmes Canada rassemble 14 organisations provinciales et territoriales d’hébergement pour femmes. Nous travaillons à présenter une voix unifiée pour collaborer, éduquer et innover en vue d’un changement systémique qui mette fin une fois pour toutes à la violence faite aux femmes, faisant du Canada un modèle de sécurité pour le monde entier.