Hébergement femmes Canada (HFC) accueille favorablement la publication du rapport du Comité permanent de la condition féminine, «Survivre à la violence et renforcer la résilience – Étude sur le réseau canadien de refuges et de maisons de transition qui desservent les femmes et les enfants affectés par la violence». Il a été publié la semaine dernière, le 1er mai, même jour que la publication par HFC de son rapport, «Plus qu’un lit: Un portrait pancanadien des maisons d’hébergement pour femmes violentées»
Des membres du personnel d’HFC ont participé à toutes les rencontres publiques concernant cette étude fédérale sur le «système de refuges et maisons de transition qui desservent des femmes et des enfants affectés par la violence faite aux femmes et la violence par un partenaire intime».
Le rapport du Comité et celui d’HFC révèlent tous deux qu’il existe un écart considérable entre l’offre et la demande de lits dans les maisons d’hébergement pour femmes violentées. La crise pancanadienne de logement abordable ne fait qu’exacerber cet écart. Un financement beaucoup plus substantiel est nécessaire pour nous assurer qu’aucune femme ne soit livrée à elle-même sans un endroit sûr où se réfugier et sans les soutiens dont elle a besoin pour vivre une vie libre de violence.
Nous appuyons les recommandations qui abordent le déséquilibre en matière de financement des maisons d’hébergement dans les réserves qui desservent les femmes et les filles des Premières nations, de même que celles qui soulignent l’importance de la collaboration entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires.
Nous sommes particulièrement satisfaites que la liste de recommandations du Comité inclue la création d’un Plan d’action national (PAN) sur la violence fondée sur le sexe. En 2015, HFC et plus de 20 organisations partenaires ont développé un Modèle de Plan d’action national du Canada sur la violence faite aux femmes et aux filles et nous continuons de plaider pour sa mise en œuvre. Nous voulons que chaque femme et enfant ait accès à des niveaux comparable de services et de protections, peu importe où ces femmes et enfants vivent au Canada. Un PAN garantirait une compréhension partagée des causes profondes de la VFF et faciliterait des efforts coordonnées et efficaces à tous les paliers de gouvernement, tant fédéral, que provincial, territorial et municipal.
Il est essentiel que le continuum de violence que subissent les femmes et les filles soit inclus dans un tel plan.
Nous sommes tout à fait en accord avec le paragraphe final du sommaire du rapport:
«Le Comité applaudit le travail difficile, mais non moins essentiel, que fait le personnel des refuges et des maisons de transition au Canada. Les recommandations formulées dans le présent rapport devraient donner aux refuges et aux maisons de transition les moyens de mieux répondre aux besoins des femmes et des enfants qui fuient la violence et de les accompagner dans leur guérison.»
Cependant, nous sommes désappointées de constater que l’opinion complémentaire du Parti conservateur du Canada mette l’accent sur l’idée d’accession à la propriété et de «continuum de logement», plutôt que sur le mandat de la présente étude – les maisons d’hébergement pour femmes violentées. Il est décevant de voir que, des 16 témoignages d’experts à l’appui de leurs recommandations, pas un seul ne provienne d’une maison d’hébergement ou d’une organisation vouée à contrer la violence faite aux femmes.
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