Bienvenue sur notre nouveau blog! Nous prévoyons afficher quelques messages par mois pour vous parler du travail que nous effectuons et des projets, études et conférences auxquels nous participons.

Nos premiers messages vont aborder l’étude du Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes sur le réseau de refuges et maisons de transition qui desservent les femmes et leurs enfants affectés par la violence faite aux femmes et la violence par un partenaire intime.

L’étude du comité examine:

  • l’écart actuel entre le nombre de lits requis et le nombre de lits offerts dans les refuges et les maisons de transition (maisons d’hébergement);
  • les programmes fédéraux existants et le financement des refuges et des maisons de transition (maisons d’hébergement); et
  • les solutions possibles pour combler l’écart entre les besoins et l’offre.

Le comité invite également le public à soumettre des mémoires écrits qui formulent des recommandations spécifiques à l’attention du gouvernement du Canada sur des façons d’améliorer l’accès aux maisons d’hébergement partout au pays, ce que vous pouvez faire ici.

La première rencontre a eu lieu le lundi 15 octobre. Quatre témoins ont présenté des mémoires: (1) le ministère des Affaires indiennes et du Nord, (2) le ministère de l’Emploi et du Développement social, (3) la Société canadienne d’hypothèque et de logement, et (4) le Bureau de la coordonnatrice de la Condition féminine, Condition féminine Canada.

La deuxième rencontre s’est tenue le mercredi 17 octobre. Trois témoins ont fait des présentations: (1) Tim Richter, président directeur de l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance; (2) Paul Taylor, président directeur de Professionnels hypothécaires du Canada avec Jacquie Bushell, spécialiste hypothécaire résidentielle; et (3) Lise Martin, directrice générale d’Hébergement Femmes Canada.

Dans l’ensemble, HFC n’a pas apprécié ces deux premières rencontres. Nous croyons que les voix des femmes et celles du secteur de la VFF ont été réduites au silence.

La deuxième rencontre a été plus brève que la première (une heure au lieu d’une heure et demie). Lors de la première rencontre, les quatre témoignages ont pris environ 9 minutes chacun. Lors de la deuxième rencontre, les trois témoins n’ont disposé que de 7 minutes chacun. Des sept témoignages présentés à ce jour, seulement un – le nôtre – a abordé directement le système d’hébergement contre la violence faite aux femmes. HFC a dû utiliser une partie de son précieux temps pour donner une sorte de cours VFF 101 aux députés. De plus, la majorité des questions étaient dirigées vers les deux témoins masculins présents, qui n’ont pas « passé le micro » à Lise, même lorsqu’ils ont reconnu ne pas pouvoir parler directement au nom des maisons d’hébergement.

La première rencontre s’est éparpillée dans tous les sens, remplie de fausses informations et d’absence de clarifications, de même que de renseignements n’ayant aucun lien pertinent avec les maisons d’hébergement. Par exemple, le ministère de l’Emploi et du Développement social a commencé par énumérer des statistiques liées à tous les types de refuges (sans abri et VFF, pour les hommes, les femmes et les familles): « 137,000 Canadiens ont utilisé des refuges d’urgence en 2014…27% des utilisateurs de refuges étaient des femmes ». Ils ont ensuite déclaré qu’il y avait environ 1 200 refuges au pays, sans spécifier que ce ne sont pas tous des maisons d’hébergement contre la VFF.

En termes de désinformation, la SCHL a déclaré que la Stratégie nationale sur le logement prévoit construire 4 000 logements pour les survivantes de violence conjugale. Cela est incorrect, car la SNL prévoit que 4 000 places en maisons d’hébergement , et non 4 000 maisons.

On a mentionné Hébergement femmes Canada une fois ou deux durant la première rencontre. La représentante de Condition féminine a notamment reconnu HFC comme étant une partie prenante clé et mentionné que notre site Web déclare que «Les maisons d’hébergement Les maisons d’hébergement sont beaucoup plus que des refuges contre la violence – ce sont des endroits où les femmes peuvent rebâtir leur vie».

La question d’un Plan d’action national – par rapport à la Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe – a été soulevée pendant la première rencontre par Irene Matheson (remplaçant Sheila Malcolmson, NPD), qui a fait référence à la récente visite au Canada et au rapport subséquent de la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la VFF. La représentante de Condition féminine a déclaré que le gouvernement avait pris en compte les commentaires de la rapporteuse spéciale, mais que le principal objectif de la Stratégie pour prévenir et contrer la violence consistait à mettre de l’ordre dans le gouvernement fédéral. Il est toutefois essentiel de faire un effort concerté pour travailler avec l’ensemble des provinces et territoires car il s’agit d’un enjeu national. Pendant la deuxième rencontre, Lise a réitéré la nécessité d’un Plan d’action national semblable à la Stratégie nationale sur le logement, où le gouvernement fédéral adopte une position de leadership mais collabore directement avec les provinces et territoires.

Durant la première rencontre, pressée de décrire les progrès concrets ayant été faits pour coordonner une réponse du gouvernement en vue d’aborder la VFF, la représentante de Condition féminine a rejeté cette question, déclarant « Je crois vraiment que le ministère de la Justice – je ne sais pas si vous êtes en contact avec eux – serait mieux placé pour répondre à ces questions ».

Il semble que des membres du Comité permanent avaient peu ou pas d’information sur la violence conjugale ou sur les maisons d’hébergement contre la VFF. Voici par exemple un commentaire entendu lors de la première rencontre, « Je crois que dans beaucoup de cas, des facteurs comme l’alcoolisme et peut-être les problèmes de jeu et cette sorte de choses mènent à la violence conjugale ». Cette personne a ensuite demandé si nous devrions travailler à la prévention de ces comportements en vue de prévenir la violence conjugale. Vers la fin de la rencontre, un autre député a remercié les témoins – qui représentaient tous des ministères fédéraux – pour leur travail sur ces enjeux et leur a dit « vous êtes en quelque sorte en première ligne ». Mais les ministères fédéraux ne sont pas en première ligne; ce sont les travailleuses en maisons d’hébergement qui sont en première ligne.

Vers la fin de la deuxième rencontre, Sheila Malcolmson (NPD) a contesté devant ses collègues le type de questions posées au cours de l’échange suivant, s’interposant après qu’un député ait obtenu réponse à sa question:

« Puis-je me permettre de rappeler aux membres du Comité que même si nous nous sommes retrouvés avec une liste de témoins qui ne correspondaient pas aux termes de l’étude, nous avons convenu à titre de membres de nous discipliner pour poser des questions ayant un lien avec l’étude qui concerne les refuges et les maisons de transition contre la violence conjugale. » – Sheila Malcolmson

« Je regarde le continuum du logement pour cela … du début jusqu’à l’aspect hypothécaire. » – Karen Vecchio, présidente, a déclaré avoir pris en compte le point de vue de Sheila mais elle a continué d’insister sur le fait que cela concernait le continuum du logement.

« Encore une fois, il ne s’agit pas de l’itinérance, mais de la violence conjugale. » – a répété Sheila Malcolmson, qui n’a pas reçu de réponse.

Nous espérons sincèrement que les rencontres subséquentes seront plus fructueuses et beaucoup plus axées sur les enjeux que le Comité est censé étudier: le réseau de refuges et de maisons de transition (d’hébergement) pour femmes.

Rencontre 1: Écoutez la 1e rencontre d’une heure et demie ici

Rencontre 2: Lisez la présentation de Lise Martin ici (en anglais seulement)

Lisez la présentation de Tim Richter ici (en anglais seulement)

Écoutez la 2e rencontre d’une heure ici